can 2012

Le COCAN publie son rapport


Publié le 3 mai 2012 par Arnaud MBENG Mis à jour : 3 mai 2012 à 15h43min
© D.R./SPORT241
Le COCAN publie son rapport

Quelques mois après la Coupe d’Afrique 2012, organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equatoriale, Libreville publie son rapport.

La structure organisationnelle

Le COCAN se subdivise en plusieurs sous ensemble avec des missions distinctes les uns des autres. 2 comités se partagent l’ensemble des opérations. Les opérations de types administrative et financière, de gestion des ressources humaines, de coordination avec la CAF se sont fait au niveau du Comité exécutif. Ce comité devait financer, administrer, promouvoir et organiser (« livrer) l’événement. Ce comité fut nommé le 16 février 2011.

Le Comité opérationnel regroupait les 8 commissions, en y incluant l’équipe nationale des Panthères. Ces commissions étaient la commission Accueil et protocole, la commission hébergement et restauration, la commission transport et logistique, la commission communication marketing, la commission santé, la commission sécurité, la commission compétition et l’équipe des panthères.

La commission accueil et protocole supervisait les accréditations, la mise à disposition d’interprètes et les traductions, l’accueil des VIP et le protocole, les cérémonies. La commission logistique et transport comme son nom l’indique, a identifié les besoins en transport et à planifier un système de transport approprié aux clients du COCAN. Elle avait un rôle aussi dans la coordination du transport des populations vers les stades, ainsi que dans le transport entre Libreville et Franceville.
La commission hébergement et restauration aura au préalable fait des formations dans les métiers de l’hébergement et de l’hôtellerie aux opérateurs économiques de Libreville et Franceville. Aussi elle aura identifié et supervisé le logement des clients COCAN.

La commission marketing et communication avait a gérer les accréditations spécifiquement des journalistes, de promouvoir l’événement afin de susciter une adhésion populaire, de gérer au quotidien le centre de presse, les conférence de presse d’après match ainsi que la campagne de communication international sur le Gabon. La commission compétition traitait spécifiquement du volet footballistique. Elle devait planifier l’ensemble des activités liés à la compétition, recenser les besoins en équipements technico sportifs des stades et hôtels des équipes.

La commission santé aura dédiée à la CAN une couverture sanitaire de l’événement par une médecine hospitalière et la formation de personnel de santé, une médecine du sport et antidopage, une médecine pré-hospitalière et logistique et finalement des activités de prévention et de santé publique.

La commission sécurité supervisait l’analyse des menaces, la formation et la mise en œuvre du plan de sécurité, l’installation des infrastructures technologiques, la formation des forces de sécurité rapprochés et personnel de sécurité, ainsique la formation et le déploiement des stadiers. La mission du comité de gestion des panthères consistait à mettre l’équipe nationale dans les meilleures dispositions possibles en vue de la CAN.

Dans toutes leurs missions, les différentes commissions devaient d’abord et avant tout répondre au cahier des charges de la CAF, chacun dans son champs de compétence spécifique.
En complément du rapport du COCAN, un rapport financier dans lequel se trouve toutes les statistiques et indicateurs clés a été édité en avril 2012 par le COCAN en partenariat avec le Cabinet d’audit KPMG.

L’administration et la planification de l’évènement

Si le COCAN met en avant le bon déroulement de la compétition, il souligne toutefois qu’en perspective des futurs événements sportifs au Gabon, la principale leçon à tirer est l’anticipation des évènements tests et de la mise en place de la direction de site.

La promotion et la commercialisation de l’évènement

La mobilisation populaire était au rendez-vous. Le taux de remplissage du stade de Libreville fut de 73% en moyenne quant à celui de Franceville de 59%. Le total des billets vendu fut de 185 645 à Libreville contre 49 758 à Franceville. Le taux de remplissage des matchs des panthères quant à lui oscillait autour de 83%. Pour mémoire, 4 catégories de billets existaient à Libreville, la catégorie 1 a 30000, la catégorie 2 a 20000 cfa, la catégorie 3 à 13000 cfa et la catégorie 4 a 5000 cfa. La catégorie 3 fut la plus vendue avec 28% des ventes. A Franceville la catégorie 2 fut la plus vendue.

En terme de retombée presse pour le Gabon la CAN aura aussi été exemplaire. On parle d’environ 1500 spots tv diffusés sur quatorze chaines leader sur leur segment avec plus de 150 millions de spectateurs touchés par la promotion du Gabon.

Les infrastructures de la CAN

Quatre stades de compétition étaient au minimum exigés par le cahier des charges de la CAF pour l’organisation de la CAN avec une capacité minimale de 20 000 places pour les matchs de poules et de 40 000 places pour le match d’ouverture, les demi finales et la finale. Le Gabon et la Guinée Equatoriale ont retenu chacun 2 stades dans leur dispositif. Pour le Gabon ce fut le Stade de l’Amitié de Libreville et le stade rénovation de Franceville.

En complément des lieux de compétitions plusieurs infrastructures ont été utilisées pour les entrainements. Parmi celles-ci notons : le stade de l’INJS, le stade de Moanda, le stade de Bongoville, le stade de Ngouoni , le stade MONEDAN de Sibang ou le stade Omnisport Omar Bongo Ondimba. 6 hôtelsnouvellement construits auront également servi à l’instar de l’hôtel d’Angondje, de l’hotel de NzengAyong qui accueille désormais la fondation Samuel Eto’o, de l’hôtel Mbaya à Fraceville, des complexes héliconia de Bongoville, Moanda et Ngouoni. L’ensemble de ces infrastructures ont pu être livré grâce au travail de supervision de coordination de l’ANGT.

La livraison de l’événement

Il fut institué un centre principal des opérations (CPO) qui aura opéré chaque jour du 9 janvier au 13 février. Son rôle consistait à s’assurer de la livraison de l’événement conformément au standards et ambition affichés, de coordonner les actions des sites et des commissions et garantir une harmonie organisationnelle entre les deux sites, de résoudre des situations critiques, de mobiliser les ressources humaines et financières afin de répondre aux aléas et de favoriser l’interface entre les différents partenaires de l’événement (CAF, Sportfive, le COCAN Guinée Equatoriale, COCOM). Plus de deux cent difficultés organisationnelles ont été identifiées, suivies et traitées au cours des trente-six réunions du CPO. Parmi les plus complexes l’insertion du dispositif de la Cérémonie de clôture dans celui de la CAF et du stade, ou les revendications d’un groupe de soixante-dix volontaires sur leurs conditions ; et, parmi les plus cocasses, la fibre optique du centre principal de presse sectionnée par un chien en jour de match.

Les apprentissages clés

Le modèle de gouvernance approprié au contexte et enjeux de la CAN 2012 met en exergue plusieurs points pertinents à relever parmi lesquels : La parfaite coopération avec le COCAN Guinée Equatoriale ; L’implication totale de l’ANGT et des mécanismes de transparence et de bonne gouvernance ; La qualité des infrastructures ; Les facilités offertes aux médias nationaux et internationaux ; Un dispositif de santé dimensionné pour l’événement ; Un nombre de formation dispensées en amont aux acteurs gabonais (volontaires, personnels de santé sécurité, hôtelier ; Le soutien local des populations.
Egalement certains points d’améliorations méritent d’être soulignés : La bonne gouvernance des infrastructures nouvellement créées et leur exploitation commerciale ; La création d’une médecine sportive au Gabon ; La pérennisation des acquis de la CAN.


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