Quand la CAN 2025 consacre plus que jamais les entraîneurs africains

Ils seront quatorze, issus du continent, à mener leur sélection à la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des nations. Un chiffre révélateur d’une dynamique irréversible : l’Afrique fait de plus en plus confiance à ses propres techniciens. Entre expérience locale, expertise du terrain et identité footballistique assumée, les sélectionneurs africains s’imposent désormais comme des acteurs centraux de la grande bataille du football continental.

La 35ᵉ Coupe d’Afrique des nations, programmée du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026 au Maroc, réunira 24 nations réparties en six groupes, pour une compétition éclatée dans six villes : Casablanca, Tanger, Marrakech, Rabat, Agadir et Fès et neuf stades. La phase de groupes offrira une place en huitièmes de finale aux deux premiers de chaque poule ainsi qu’aux quatre meilleurs troisièmes. Puis, du 3 janvier à la grande finale du 18 janvier à Rabat, tout se jouera en élimination directe.

Qui soulèvera le trophée continental ? Réponse dans la capitale marocaine.

Mais avant même le premier coup de sifflet, une réalité s’impose : l’édition 2025 marque un tournant dans la reconnaissance des entraîneurs africains. Parmi les 24 sélectionneurs, 14 sont africains, représentant la majorité. Une confirmation que les fédérations misent davantage sur leurs compatriotes pour porter leurs ambitions. Cette tendance s’inscrit dans la continuité des récents succès, notamment celui de l’Côte d’Ivoire, championne en 2024 avec un technicien local, au terme d’un parcours renversant.

Le Maroc, pays hôte, espère renouer avec un titre qu’il n’a plus remporté depuis 1976 et faire oublier la désillusion de la finale perdue en CAN féminine. Le continent, lui, observe avec attention : jamais la diversité des profils, des philosophies et des écoles n’a été aussi marquée.

Les 14 sélectionneurs africains engagés à la CAN 2025 :

• Walid Regragui (Maroc)
• Brama Traoré (Burkina Faso)
• David Pagou (Cameroun)
• Pape Thiaw (Sénégal)
• Hossam Hassan (Égypte)
• Juan Micha (Guinée équatoriale)
• Emerse Faé (Côte d’Ivoire)
• Thierry Mouyouma (Gabon)
• Sami Trabelsi (Tunisie)
• Eric Chelle (Nigeria)
• Moses Sichone (Zambie)
• Kwesi Appiah (Soudan)
• Morena Ramoreboli (Botswana)
• Chiquinho Conde (Mozambique)

Entre techniciens chevronnés, profils émergents et figures locales profondément ancrées dans la réalité de leur football national, cette CAN promet une rivalité tactique passionnante. La bataille pour succéder à l’ivoirien champion en titre sera aussi une bataille d’idées, de stratégies et de visions africaines du jeu.