Entretien

Joslin Bagafou : « Le focus de Manga-Volley, c’est de développer la discipline dans la province »


Publié le 12 novembre 2023 par Daniel Dematsatsa Mis à jour : 12 novembre 2023 à 14h07min
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Joslin Bagafou : « Le focus de Manga-Volley, c’est de développer la discipline dans la province »

Joslin Bagafou, président de Mangasport section volleyball, s’est confié à la rédaction de Sport241. Dans cet échange, le nouveau patron des verts et jaunes, nous parle des ambitions du club, les orientations du sponsor, mais aussi sa lecture de la gestion de la discipline au plan national.

Bonjour, président, pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Joslin Bagafou, ancien trésorier du club. J’ai été porté à la tête de Mangasport Volleyball, en qualité président grâce à mes pairs lors de la récente assemblée générale tenue jeudi 18 octobre dernier. Je suis accompagné d’un vice-président, Paul Donald Mandjadi, d’un secrétaire général en la personne de Rudy Akome Ekome, d’une trésorière générale l’ancienne internationale Carole Eyol.
Vous trouvez dans le reste du bureau les adjoints du secrétaire général et de la trésorière et du conseiller en communication. Le président que je suis bénéficie de six conseillers.

Manga Corpo à Koulamoutou- Ogooué Lolo

Depuis quelques années, nous avons l’impression que Mangasport a pris du recul, n’est plus ce leader incontesté.

Non, simplement qu’en 2018, Manga Volley avait simplement pris la décision de ne participer pas aux activités nationales suite à certaines incompréhensions avec la Fédération gabonaise de volleyball (Fégavolley). La saison qui a suivi, en 2019, nous avons renoué avec les compétitions et conformément aux lois sportives nous avons participé aux championnats nationaux élite B. D’ailleurs nos équipes ont non seulement remportés, mais surtout décrochés leur ticket retour en élite A.

l’equipe féminine de Mangasport lors d’une compétition à Libreville

L’année 2020, nous étions prêts à nous jauger avec ceux qui sont les locomotives dans ce palier supérieur national en messieurs et en dames. Mais, malheureusement la pandémie sanitaire mondiale, le virus Covid avait fait son apparition faisant des ravages. Et, la suite, nous la connaissons. Toutes les compétitions ont été mises en berne. Donc difficile de mesurer le niveau réel de nos écuries dans cette division.

Quelle est l’ambition de Mangasport, autrement dit quel est votre programme de mandature ?

Le focus de Manga-Volley c’est de développer la discipline dans la province notamment dans la ville de Moanda et les villes environnantes de Franceville, Okondja, Bongoville pour ne citer que celles là. Mais aussi de tirer et accompagner vers le haut, notre province sœur de l’Ogooué-Lolo à travers son club phare Bangando Volleyball et partant de sa ligue provinciale qui a en charge du développement de la discipline. Telles sont de façon ramassée la feuille de route édictée par le sponsor par ses actions RSE pour susciter des vocations et accompagner le développement du volleyball.

Et au plan national ?

Au plan national, nous à Manga Volley, nous n’allons pas participer aux compétitions nationales simplement pour le faire ou faire plaisir à qui que ce soit. Nous allons regarder le coté structurel, les ambitions du futur bureau fédéral, les orientations que les dirigeants de la discipline donnerons au volleyball au Gabon pour voir Mangasport section volleyball s’engager. C’est aussi une des prescriptions du géant minier du Gabon.

La réserve de Manga autrement appelé Okouma- saison 2023

Vous le passionné, quel est votre appréciation du volleyball altogovéen puis gabonais ?

Dans notre province, le volleyball se joue, le volleyball altogovéen est très actif. Nous avons eu la visite du vice-président 2 fédéral lors d’un camp de vacances d’initiation de volley à la base aérienne 02 de Mvengué, au lycée Eugène Amogho de Franceville et dans la commune de Moanda. Des camps organisés par nos soins pour les plus jeunes âgés de 8 à 15, voire 18 ans, car la formation est au cœur des acteurs des volleyeurs du Haut-Ogooué.

Le volleyball se porte encore mieux ici qu’ailleurs, avec des exemples patents tels qu’à Mangasport où il existe une école de volley qui regroupe une centaine de jeunes dont l’âge maximal est de 15 ans, toute comme à Mounana. Nous avons des clubs un peu partout à l’image de l’USTM Volley ou encore Masuku Volley Club. À côté de cette description, vous avez le club de la ville des oiseaux qui a une équipe élite structurée en deux formations ; le groupe de première division et la réserve communément appelé Okouma. Mon appréciation est que le volleyball dans le Haut-Ogooué a encore des bons jours et retrouvera sa place d’ici le quinquennat.

Par contre, au niveau national d’une lecture générale : aucune visibilité. C’est un regret  ! Seule la ligue de l’Estuaire tient le bon bout. Aujourd’hui avec l’arrivée d’Audrey Aloli, nous les volleyeurs croyons à un nouvel élan de ce côté. Cependant, depuis une décennie, aucun effort fédéral dans la formation notamment la formation des formateurs pour niveler ces acteurs essentiels dans la pérennisation de la discipline.

l’equipe féminine de Mangasport lors d’une compétition à Libreville

Nous espérons que cette nouvelle saison qui lance une nouvelle mandature fédérale va permettre au président élu de corriger très vite le tir de peur de voir le volleyball disparaître de la grande famille sportive gabonaise.

Le 30 décembre prochain, les dirigeants du volleyball seront face à l’avenir de leurs passions, un mot président ?

Nous attendons la publication et validation des candidats. Ces derniers présenteront assurément leurs programmes de mandature. Et, sans aucune ambiguïté, nous, Manga Volley, allons-nous positionner et accompagner le meilleur projet de développement de la discipline. Que le meilleur gagne le 30 décembre 2023.

Un mot de la fin…

Nous n’avons pas le droit de faire du volleyball ce que nous sommes en train faire. Nous avons le droit de redonner au volleyball ce qu’il nous a donné : la passion.


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