Les Panthères peuvent faire mieux

Fertile en talents mais privé d’un palmarès international digne de ce nom, le Gabon n’en finit plus de surprendre cette année. Vainqueur du dernier Championnat d’Afrique U-23, il participera à sa toute première compétition mondiale lors du Tournoi Olympique de Football Féminin, Londres 2012. Le Gabon a également co-organisé cette année la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, échouant aux portes de sa première demi-finale de la compétition.

Versés dans un groupe compliqué aux côtés du Mexique, de la République de Corée et de la Suisse, les Gabonais n’auront toutefois rien à perdre et voudront entretenir la dynamique qui leur a permis de se hisser au sixième rang des sélections africaines au dernier Classement Mondial FIFA/Coca-Cola.

Si la présence au sein de la sélection olympique de Pierre-Emerick Aubameyang est encore incertaine, André Biyogho Poko, Levy Clément Madinda et Rémy Ebanega seront de la partie. « La CAN 2012 en janvier était notre première grande compétition et nous en avons tiré une expérience précieuse », confie Poko, défenseur à Bordeaux, titulaire lors des quatre matches de la CAN. « Ces bons résultats nous aideront beaucoup aux Jeux Olympiques. »

« On va participer au Tournoi Olympique pour la première fois, après avoir remporté le premier trophée de l’histoire du Gabon. Nous en sommes très fiers, mais nous ne voulons pas nous arrêter là », promet le sélectionneur Claude-Albert Mbourounot. « Ce sera un grand moment de fierté lorsque nous verrons le drapeau gabonais et que nous entendrons l’hymne national dans les stades olympiques. On fera tout pour développer un football attrayant et spectaculaire. »

Lors du Championnat d’Afrique U-23, le démarrage a été quelque peu poussif pour le Gabon, qui a dû attendre la 80ème minute de son deuxième match pour débloquer son compteur face à l’Afrique du Sud (1:1). Les Panthères ont ensuite battu les Éléphanteaux ivoiriens pour s’ouvrir la voie des demi-finales, après avoir été menées. Suivront le Sénégal, vaincu en prolongation, puis le Maroc, pays organisateur, trois jours plus tard en finale pour décrocher le premier trophée de l’histoire du Gabon.

Désormais, les Panthères ont hâte de montrer leur potentiel au monde entier. « Après la Coupe du Monde, les Jeux Olympiques sont la plus grande compétition qui existe. C’est une superbe récompense pour le travail acharné que nous avons fourni », estime l’ailier Alexander N’Doumbou, actuellement prêté par Marseille à Orléans. « Nous jouons tous au football pour gagner des titres. Le Championnat d’Afrique U-23 était notre premier, pourvu que ce ne soit pas le dernier ! »

Naturellement, le sélectionneur se méfie d’un excès d’optimisme. « Nous serons dans les conditions idéales, mais n’oublions pas que ce sera notre première participation aux JO et que nous ne connaissons pas vraiment le niveau de cette compétition », tempère-t-il. « Nous travaillons pour améliorer notre équilibre entre vitesse et technique. Une bonne équipe doit posséder ces deux qualités et nous manquons parfois de rapidité. »

Mais au fond de lui, Mbourounot sait que ses protégés peuvent postuler à une médaille s’ils parviennent à afficher la même détermination qu’au Maroc. « Nous nous considérons comme les ambassadeurs du football gabonais mais aussi du football africain », estime-t-il. Mais tout cela n’est peut-être que le début d’une longue aventure. « Nous avons une génération très prometteuse. Grâce à elle, le Gabon a peut-être de quoi briller au cours des dix prochaines années. »

Source : fifa