Entretien

« Il est grand temps que les volleyeurs saisissent cette opportunité dans le Gabon nouveau »


Publié le 19 décembre 2023 par Daniel Dematsatsa Mis à jour : 19 décembre 2023 à 10h55min
© D.R./SPORT241
Entretien avec Gesnel Richtofen Dzangui, président de Ligue de volley-ball du Haut-Ogooué

C’est l’une des phrases accrocheuses du numéro 1 du volleyball Altogovéen, récemment élu à la tête de la Ligue. Sans tabou, Gesnel Richtofen Dzangui répond à cinq questions de la rédaction de Sport241 sur son élection, le développement du volleyball dans cette ligue, les innovations en compétitions, et évoque l’avenir de la discipline, qui passera par l’élection en janvier prochain du futur président fédéral.

Bonjour, monsieur le président, pourriez-vous nous donner une description de vous-même, tant sur le plan sportif que civil ?

Gesnel Richtofen Dzangui : Je suis Gesnel Richtofen Dzangui. Sportivement, j’ai découvert la discipline il y a déjà plus d’une douzaine d’années. J’ai évolué dans deux clubs, USTM Volleyball et Mangasport Volleyball, avant d’assumer la fonction de responsable des compétitions à la Ligue de Volley-ball du Haut-Ogooué (LVHO) du bureau sortant. Par ailleurs, je suis professeur des sciences physiques et je suis également en formation à la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) dans le cadre d’un projet d’alternance avec l’École des Mines et de la Métallurgie de Moanda. Enfin, je suis un homme marié.

A quand remonte votre élection ? Pourriez-vous nous donner la composition de votre bureau ?

Notre élection remonte au mardi 28 novembre 2023, à 15 heures, dans les locaux de la Direction Provinciale des Sports de la province du Haut-Ogooué. M’accompagnent dans cette mandature : Florian Beaurrys NZEMBY, Vice-président ; Brigitte Hélyette MVOE AMOUGOU, Secrétaire-Générale ; Ghislain KELIET, Secrétaire-Général Adjoint ; Maimouna LEKIBI, Trésorière-Générale ; Shirley MOUITY, Trésorière-Générale chargée de la communication. Voici le bureau qui poursuit l’œuvre laissée par Severin Mandjadi.

Quelles sont vos ambitions pour les quatre prochaines saisons à la tête du volleyball Altogovéen ?

D’emblée, il est important de noter que la COVID a fortement impacté le niveau de jeu et que nous avons perdu certains joueurs en cours de route. Naturellement, notre priorité sera de multiplier les compétitions pour offrir un volume de jeu conséquent à nos athlètes avant de participer aux compétitions nationales. Notre ligue se distingue par la qualité de la formation et la quantité des formés, mais malheureusement, les lauriers sont souvent récoltés par les clubs de Libreville. Notre défi en tant que nouveau bureau est de revitaliser la discipline, en organisant des activités de vulgarisation telles que des camps d’initiation, des compétitions d’exhibition en collaboration avec les établissements scolaires, avec l’espoir de faire émerger de nouveaux clubs. Enfin, nous encouragerons les entreprises de la province à développer des partenariats avec nos associations sportives, conformément à notre politique d’encouragement à la création de clubs, qui contribue au développement de la discipline. En résumé, notre ambition est la redynamisation, la formation et la compétition, afin que le volleyball haut-ogovéen retrouve sa place d’antan au bout de quatre ans.

Quelle lecture faites-vous du volleyball Altogovéen ? Êtes-vous satisfait ?

Actuellement, la pratique du volleyball dans la province est fortement concentrée à Moanda et Franceville, créant un déséquilibre. Je ne suis pas satisfait de cette situation. C’est pourquoi nous visons à toucher le maximum de villes de la province. Comme mentionné précédemment, nous prévoyons de le faire en collaborant avec les entreprises locales et les structures scolaires. Dans cette optique, Okondja et Mounana sont actuellement nos cibles.

Le 16 décembre dernier, vous et votre équipe avez lancé les compétitions ; de quelles compétitions s’agit-il ? Y a-t-il des innovations à ce niveau ?

Pour cette saison sportive, nous avons trois championnats provinciaux à conclure : élite homme, senior dame et corpo. Il est à noter l’intégration des équipes juniors au sein du championnat senior dame, répondant ainsi à deux critères essentiels, la compétitivité et le nivellement des jeux. Au cours de la saison, les participants auront également droit à deux autres grandes compétitions : les coupes provinciales. La Coupe du Haut-Ogooué, nouvelle compétition de la ligue, ouvrira la saison, mais en raison de raisons internes, elle se jouera en début d’année. La Coupe de la Ligue, quant à elle, clôturera l’année sportive vers le mois de juin.

En janvier prochain, il y aura le renouvellement du bureau de la Fédération Gabonaise de Volleyball. Quel est votre prototype du bon président ?

En dehors des acteurs dits « joueurs », mon rêve est de voir les sportifs disposer d’une palette de compétitions au niveau national et international. Pour répondre à votre question, je n’ai pas de choix particulier quant au futur président de la Fédération Gabonaise de Volleyball. Cependant, j’aimerais que le futur président puisse ramener le volley au haut-niveau, à l’instar des autres disciplines telles que le handball, le basketball, le football, le taekwondo, etc., et cela, à l’échelle nationale et continentale.

Un mot de conclusion…

Je tiens à vous remercier pour l’opportunité que vous nous donnez de nous exprimer sur notre vision du volleyball et de faire connaître notre organisation sportive. J’encourage également les entreprises de la province à investir dans le sport, car de nombreux jeunes se perdent dans des pratiques incorrectes et malsaines. Le volleyball compte des cadres éminents du pays, tels que le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, président de transition et Chef de l’État. Il est grand temps que les volleyeurs saisissent cette opportunité dans le Gabon nouveau."


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