Polémique

Igor Simard, l’ennemi de la FEGAFOOT qui veut du bien au foot gabonais


Publié le 15 octobre 2018 par La rédaction de Sport241 Mis à jour : 15 octobre 2018 à 16h25min
© D.R./SPORT241
Igor Simard, l’ennemi de la FEGAFOOT qui veut du bien au foot gabonais

Igor Simard, administrateur du FNDS (garant financier de la FEGAFOOT) et sa stature de « Tonton Flingueur » décrite depuis l’affaire du vol refusé par les Panthères, serait en réalité victime d’une manigance de quelques personnes de la Fédération gabonaise de Football, de trafic d’influence et de caprices de joueurs qui se croiraient plus importants que la nation.

« L’avion affrété par le FNDS faisait parfaitement l’affaire »

L’affaire de l’avion serait donc un prétexte pour démonter Igor Simard, Administrateur Directeur Général du Fonds National pour le Développement du Sport (FNDS) ?

Si on en croit Daniel Cousin, sélectionneur national, qui a visité l’avion le samedi, « l’avion affrété par le FNDS faisait parfaitement l’affaire ». Que s’est-il passé pour qu’Aubameyang et les siens, qui n’ont vu l’avion qu’en photos, décident de ne pas voyager dans celui-ci, le dimanche ?

D’où est sortie l’idée que l’avion de la compagnie sud africaine Air Charter Service, qui est l’un des premiers affréteurs au monde, déjà utilisé par le Gabon pour ramener des cyclistes des championnats du monde en Afrique du Sud à Franceville, ne soit pas sécurisé et commode pour un voyage au Soudan du Sud ?

Dans son communiqué, le FNDS indique que « l’inspection de l’aéronef répond aux critères internationaux de sécurité et aux commodités usuelles pour ce trajet ». Autrement dit, pour un budget de 62 millions de Francs CFA, cet avion faisait parfaitement l’affaire. N’en déplaise à Aubameyang, qui s’est mis dans une colère inexpliquée vis à vis d’Igor Simard qui tentait de lui expliquer que cet avion était sans risque.

Une colère qui a poussé le capitaine à abandonner son bateau, et s’envoler pour Londres dimanche soir… Quel Patriotisme !

« Simard devenu gênant pour la fédé »

Avec tout cet emballement médiatique autour d’un homme qui n’a pour objectif que de gérer convenablement l’argent du contribuable, il est difficile de penser que personne ne lui en veut d’avoir touché l’endroit sensible . « Il a mis fin à aux magouilles et aux commissions perçues par quelques membres influents de la fédé. Il les empêche désormais de bouffer des millions grâce aux surfacturations, et aux rétrocommissions liées aux hébergements et aux transports des équipes nationales », rapporte une source digne de foi proche de la Fédération.

Pour rappel, l’Administrateur Général du Fonds National pour le Développement du Sport (FNDS), qui est arrivée à la tête de cette institution février 2018 seulement, a eu pour instructions de mieux gérer les dépenses liées à l’organisation des matchs de l’équipe nationale de football. « Sa nomination n’a pas plu à ceux qui ont fait des matchs des panthères leur business. Il a par exemple demandé de cesser de loger les joueurs à l’hôtel King Choice, où un deal lucratif s’était installé entre l’intendant de l’équipe Nationale, Hamed Mombo et Istana, propriétaire de l’hôtel et ancien trésorier du COCAN ». Choquant.

Seul contre tous ?

On aurait presque envie de prendre l’affaire au premier degré. Cette passe d’armes a certes les atouts d’une com media, elle révèle surtout l’ADN profond d’un pays qui s’identifie à ses dirigeants jusque dans leur style de grand méchant loup et prédateurs, et la place trop grande occupée par la corruption et pots de vin au sein de la grande famille du foot gabonais.

On ne doute pas une seconde qu’Igor Simard, que nous avons chargé dans nos articles précédents, y prenne un certain plaisir à vouloir faire voyager ses compatriotes dans un avions à risque, ou qu’il ne soit pas conscient des enjeux que représentent une qualification des Panthères à la CAN, chez le voisin camerounais.

N’en déplaise à certains confrères, payés et « chargés de torpiller », le métier de journaliste n’exclut pas de la lucidité. Depuis plus de trente ans, on a fini par comprendre que le Football au Gabon est un grenier à blé, et quiconque se mettrait en travers de ce business lucratif se retrouverait au cœur d’une tempête et seul contre tous…

Nicole Asselé, la pauvre, peut en témoigner, elle qui s’est littéralement cassée les dents au ministère des Sports, en voulant réformer et assainir cet environnement miné de prédateurs.


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